lundi 24 septembre 2012

Vous voulez un sac ?

...ou comment on arrive à être jalouse de tante Catherine !

 

Par un beau jour de septembre, le petit chaperon rouge part en mission ravitaillement à la pharmacie pour sa mère-grand. O joie ! il n'y a qu'une seule personne dans la queue... une seule, mais pas n'importe laquelle : une "dame d'âge respectable" a priori charmante... a priori... 




Comprenez bien, la visite chez le pharmacien c'est la sortie de l'après-midi, alors tante Thérèse en profite (remplacez par mamie Simone ou grand-mère Juliette si vous préférez) ! Passées les phrases convenues sur la météo, elle raconte ses petites aventures à Félicien le pharmacien. Bah oui, ça fait bien une semaine qu'elle ne l'a pas vu ! Mais Jules / Thibaut / Pierre, visiblement pas intéressé par le gringue de Bernadette, sourit poliment, toujours en bon commerçant.
De votre côté, vous regardez les aiguilles tourner quand, ô rage, ô désespoir, Georgette brandit une ordonnance longue comme l'annuaire. Et le médecin ne vous a pas aidée : toutes ces lignes en pattes de mouche, ça fait autant de boîtes et d'indications à donner. Et pour s'assurer que Thérèse "la dissipée" a bien tout compris, l'impassible Thomas répète à haute et intelligible voix les explications par le menu détail. On admire sa patience... même si ça finit par prendre 20 minutes ! 

Passons... c'est enfin votre tour

Enfin, le tour de l'ordonnance de mère-grand. "Je vous en mets pour un mois ?". Serviable, "ça évitera à mère-grand de se déplacer", vous opinez du chef... et voyez les boîtes qui commencent à s'empiler, formant bientôt une tour qui penche dangereusement sur le comptoir. Mais là, Paul ne fait plus risette - bah oui, vous n'êtes pas vraiment sa cliente ! - et en termine au plus vite.
Surprise par cette rapidité soudaine, vous farfouillez péniblement dans votre sac à la recherche de toutes les cartes qu'on vous demande tout à coup pour régler la facture. Tout aussi rapidement, Arthur vous rend cartes, ordonnance et ticket de caisse et regarde par-dessus votre épaule pour s'occuper de la personne qui vous suit tandis que vous restez plantée là, le sac à main éventré, face à une vingtaine de boîtes empilées sur le comptoir. Voyant que vous ne dégagez pas le passage, il remarque votre air hébété et finit par sortir : "Vous voulez un sac ?", comme s'il s'agissait d'une demande incroyable (juste 20 boîtes !). 
Vous êtes sciée par ce traitement expéditif : où a donc disparu toute la prévenance dont il a fait preuve avec tante Catherine ? Il fallait arriver avec une canne pour avoir droit à un misérable sac plastique ? En réponse au regard noir que vous lui adressez, Émile vous refile un micro sac dans lequel ne rentre que la moitié des boîtes et qui crèvera à coup sûr avant d'arriver à bon port. 
Peine perdue, vous repartez tant bien que mal avec vos courses et réalisez qu'on a réussi à vous rendre jalouse de tante Odile ! 

 

La prochaine fois, elle peut toujours rêver pour que je lui laisse ma place dans le bus ! 



Les liens du jour (un peu moins inutiles aujourd'hui !) : 

samedi 15 septembre 2012

Cher facteur, tu m'as apporté quoi aujourd'hui ?

Une surprise ? un cadeau ? une blague ?

Pourquoi suis-je impatiente d'ouvrir ma boîte aux lettres quand je rentre chez moi ?
D'abord, la boîte au lettre signifie "enfin chez soi" : finie la marche à pied en tailleur-jupe-talons-sous-la-pluie et fini le boulot, maintenant on passe au perso ! 
Ensuite, pour les grands enfants comme moi, la boîte aux lettres c'est un peu la pochette surprise (ça vous rappelle qqc ?) : on est souvent déçu mais on tente quand même !

 


Je vous l'accorde, le plus souvent vous ne trouverez que de la pub

D'abord, celles qu'on vous a déposées : le 38° menu sushi du quartier, les sincères excuses de la RATP pour la fermeture exceptionnelle de votre station de métro (au cas où vous auriez envie de prendre le métro avant 10h dimanche matin...), le serrurier qui promet de venir à votre secours 7j/7 et 24h/24, les voisins qui organisent une fête samedi soir, une agence immobilière qui propose d'évaluer gracieusement "votre bien" (désolée, toujours pas propriétaire), une réduc dans le nouveau magasin du coin... 
(Au sujet du centième prospectus de serrurier, notez bien que si vous conservez ledit prospectus, celui-ci se trouvera immanquablement à l'intérieur de votre appartement le jour où vous en aurez besoin, c'est-à-dire coincé de l'autre côté de la porte !). 

Et puis celles qu'on vous a envoyées "à vous spécifiquement" (même si parfois on se demande bien pourquoi) : les catalogues des 28 dernières boutiques dans lesquelles vous avez craqué (histoire de préparer le prochain burnout de carte bleue) mais aussi la nouvelle collection Jacadi (euh, il y a erreur là...), une offre "spéciale" d'abonnement à 2 nouveaux magazines intellos (merci, mais ELLE et BIBA suffiront), des catalogues de déco pour vous montrer à quel point c'est plus grand et plus joli chez les autres, l'invitation à un vernissage ultra underground à l'autre bout de Paris...

Il y a aussi l'avalanche de trucs administratifs qui iront tout droit s'entasser sur la table basse : votre facture de portable (la vache, je suis bavarde !), un relevé de sécurité sociale (et ben ! c'est rentable d'être ophtalmo !), la date de relevé des compteurs EDF (comme si vous étiez chez vous pendant la journée), la huitième invitation de votre opticien à venir faire vérifier vos lunettes (elles vont être drôlement propres à force !), la facture pour l'assurance (je résiste encore et toujours à la facture en ligne !), un avis de passage du facteur ("vous avez gagné 1h de queue à La Poste" - pendant les horaires d'ouverture bien évidemment) et, enfin, le roman de votre vie a.k.a. votre relevé de carte bleue...

Bon, parfois il y a de vraies mauvaises surprises : au retour des vacances par exemple, lorsque la feuille d'impôts vous attend, sournoisement tapie sous les cartes postales. 
Mais il y a aussi des trucs bien plus sympa : vos magazines préférés, les cartons d'invitation au mariage de vos amis, des cadeaux (enfin, des livres de poche que vous avez commandé sur Internet - pas trop épais sinon vous êtes quitte pour un nouveau passage à La Poste), les dates des prochaines ventes privées...

 

Conclusion : peu importe le contenu tant qu'il y a quelque chose et puis "qui ne tente rien n'a rien", on aime les surprises ! Au pire, ça vous fera de la lecture le temps de monter l'escalier (à pied bien évidemment !) et avec un peu de chance, vous croiserez peut-être le nouveau voisin dans l'opération ;-)


Les liens du jour

lundi 10 septembre 2012

Et voilà, je me suis encore couchée tard...

Pourquoi je suis crevée ? Ou comment j'ai encore réussi à me coucher si tard ? 

 

Les symptômes ? Vous vous réveillez fatiguée, impossible de vous lever et une fois arrivée copieusement en retard au bureau, vous êtes épuisée avant même de commencer à travailler. 





Après 2 minutes d'interrogation : "Non je n'ai pas couru le marathon hier, non je n'ai pas non plus dansé jusqu'au bout de la nuit... (oops, je n'ai même pas fait les courses d'ailleurs !)", vous ne parvenez toujours pas à identifier la cause derrière l'effet. 
A ce moment, votre cher collègue, alerté par votre air d'oiseau tombé du nid, vole à votre secours : "Mais tu t'es couchée à quelle heure ?". Après un effort surhumain de mémoire, vous réalisez soudain (enfin pas trop vite quand même, vous êtes encore dans le brouillard) que vous vous êtes couchée super tard la veille, le jour d'avant et celui d'encore avant (et parfois même d'encore avant avant). 
C'est là que le verdict tombe : votre collègue, toujours bien intentionné, met les pieds dans le plat et vous lance un "Mais pourquoi donc si tu n'es pas sortie ?" Vous n'avez plus le choix, il faut rembobiner la soirée pour savoir ce que vous avez bricolé. Sauf que là, panne sèche, aucun souvenir précis, pas même un bref flashback pour vous aider.

 

Pourquoi donc ce trou de mémoire ? La raison est malheureusement très simple : vous n'avez rien fait !

Rien de bien productif en tout cas : comater devant une émission de télé (très intellectuelle bien évidemment, d'ailleurs vous n'aviez même pas remarqué que c'était la pub), trainer sur Internet (ou, pire encore, acheter des livres qu'on promet de lire un jour), regarder le plafond, jouer aux cartes sur votre ordi (là on touche le fond)... la liste est longue !
Parfois cependant, vous croyez tenir la bonne excuse : j'ai bossé toute la soirée ! Certes, mais comment avez-vous terminé si tard alors que vous n'aviez qu'un petit truc rapide à faire ? Encore une fois, l'explication est, malheureusement pour vous, assez simple : vous n'aviez tellement pas envie de vous y mettre que vous avez inventé maints prétextes pour repousser le moment difficile, à tel point que vous avez préféré faire la vaisselle (voire la poussière !), discuter avec la belle-mère de votre voisine de pallier ou même ranger vos chaussures par paire (là c'est carrément grillé). Résultat des courses, vous étiez crevée avant même de commencer, la bricole est devenue montagne et vous étiez incapable de vous concentrer plus de 30 secondes d'affilée. 

Mais rassurez-vous, puisqu'on a quitté l'école et qu'on travaille, on a bien gagné le droit de se coucher tard et de trainer tranquillement. Et puis de toute façon, la reprise prochaine de nos séries TV (ça on en parlera plus tard) risque de ne pas arranger les choses, alors pourquoi lutter ? 

 

Bon allez, je vais me coucher ! Et ce soir, cher lecteur, c'est de ta faute si je me suis couchée tard !

 

Liens pas tout à fait inutiles
on notera que cet article est publié dans la rubrique "conseils carrière"...

lundi 3 septembre 2012

Échange bonnes résolutions de rentrée contre liste au Père Noël

... ou pourquoi veut-on absolument nous imposer de vilaines contraintes à la rentrée ?


Cela ne vous aura pas échappé, la rentrée est bel et bien arrivée. 
Les symptômes ? Il pleut, les jours raccourcissent, les mamans du bureau commentent la rentrée scolaire à la machine à café (je vous parlerai un autre jour de l'épreuve "débrief de vacances"), le numéro de ELLE est deux fois plus épais que d'habitude, le métro est bondé, les habitués du club de sport sont encore plus bronzés que d'habitude et, à mon plus grand désespoir, les dessins animés ont été remplacés par les talk-shows matinaux. Bref, difficile de trouver la motivation pour sortir de chez soi. 



Faisant fi de cette morosité ambiante, certains journalistes, apparemment ravis de retrouver le chemin de l'école du travail, ont la désobligeance de nous proposer des listes à la Prévert de bonnes résolutions : manger sainement, faire du sport, redécorer son intérieur, faire le point sur sa carrière, se relooker, faire des économies (euh, c'est compatible ces deux-là ?), positiver, être sympa avec les autres, se cultiver, aller au bureau à vélo... La liste est sans fin et, au cas ou vous seriez en manque d'inspiration, on vous propose même les bonnes idées des autres, radio trottoir à l'appui. Pour faire court : après vous avoir traité de gros, moche, inculte et pas sympa, on vous demande de faire un effort. Pas terrible sur le plan pédagogique... 
De notre côté, on aurait bien envie de s'y mettre mais à la fin de l'été la motivation chute en même temps que l'ensoleillement. Et les statistiques ne sont pas encourageantes : selon les sources, seuls 10 à 20% des gens tiennent vraiment leurs bonnes résolutions. Autant dire, aucune chance d'y arriver : l'étagère qui traîne depuis 3 mois dans votre salon n'est pas prête d'être montée ! 

Alors cette année on arrête de se prendre la tête et on se remotive en remplaçant la liste des bonnes résolutions par la liste au père Noël. 

Le principe est simple, se remonter le moral en pensant à tout ce qui nous fait rêver : des vacances au soleil, LE sac à main beaucoup trop cher mais qui irait si bien avec les escarpins de la boutique en face, un rencart avec le nouveau du premier étage, une augmentation, la paix dans le monde (le concours Miss France c'est en décembre), sauter en parachute... la liste est ouverte ! Vous verrez, effet positif immédiat ;-) 
Attention toutefois aux possibles effets secondaires du traitement : vous n'êtes pas à l'abri des regards intrigués de vos collègues qui se demanderont bien ce qui vous a subitement redonné le sourire. Bande de jaloux !
Et comme on a vraiment envie que ça se réalise, on est prêt à être bien sage et à consentir un effort - promis, j'arrête de grignoter et je fais mentir le médecin du travail qui me rit au nez quand j'affirme être inscrite au Club Med Gym ! Vous voyez, ça marche déjà ;-)

Et vous, vous allez mettre quoi sur votre liste ?


Deux trois petits liens pour la route :

Il fallait y penser ! Le gouvernement américain tient une liste "officielle" des bonnes résolutions...


Et sinon, soyez rassurés, le Père Noël se prépare ;-)